20ans !

Blogue créé pour célébrer l’arrivée de notre vingtième cohorte en septembre 2018 et qui va nous amener aux célébrations du vingtième anniversaire en septembre 2019.

jeudi 31 octobre 2019

Témoignage de Stéphanie Leduc (2005)

Mon passage à l’UQO date d’il y a 16 ans déjà. C’est fou comme le temps passe ! J’y ai trouvé un bon encadrement pour la réalisation de ma première bande dessinée, Terre sans dieux. Et j’y ai appris à structurer ma pensée. Ce programme aura été très formateur et il aura été une contribution importante dans mon développement artistique !

Depuis, en tant qu’autrice, tous les jours, je continue d’apprendre.

Merci à mes profs !











vendredi 11 octobre 2019

Témoignage d'Iris (2006)


Avant d’entrer au BAC j’étais déjà passionnée de bande dessinée, mais c’est vraiment à l’ÉMI que j’ai compris que c’est ce que je voulais faire à temps plein. Mes professeurs ont su attiser ma passion pour ce médium. C’est là aussi que j’ai découvert les rudiments de l’autopublication, méthode que je pratique toujours maintenant. Même après avoir publié chez des éditeurs reconnus, je fais et je ferai toujours des fanzines!

J’ai aussi eu la chance d’être bien épaulée et conseillée, quand, vers la fin de mon BAC j’ai eu à signer un contrat d’édition. L’ÉMI compte parmi ses rangs des professeurs passionnés qui ne comptent pas les heures quand on a besoin d’eux, et c’est selon moi la ressource la plus importante dans un programme universitaire.

Je suis ravie de voir que l'aventure continue et je suis toujours épatée par le travail des étudiantes et des étudiants qui sont passés par là après moi. C'est très inspirant de suivre les talents de la relève qui sortent de l'ÉMI.

Bonne fête le BAC en bande dessinée!

Iris







lundi 23 septembre 2019

Témoignage de Luc Sanschagrin (2016)


Seigneur, 20 ans! Même le programme est plus jeune que moi, haha. Moi, à l’Université, à 26 ans, jamais, au grand jamais, je n’aurais cru cela possible. Au primaire, je disais constamment aspirer devenir réalisateur et je dessinais sans arrêt des histoires que j’inventais.

Au secondaire, la réalité m’a rattrapé, ma timidité grandissante, mes influences peu artistiques, ma fragile estime de soi, mes rêves, tout cela commençaient à me faire dériver de ma passion du dessin. Lorsque j’ai eu la chance de m’immerger dans l’univers artistique, je ne croyais plus en moi et j’évitais ce chemin... mais il y avait toujours cette petite flamme en moi qui ne voulait pas mourir...

Jusqu’au jour où j’étais perdu dans mes pensées au travail, cloitré entre quatre paravents, j’ai ressenti un pincement dans la poitrine. C’était la petite flamme: «eille, tu ne resteras pas ici toute ta vie??!» À cet instant, je savais que je devais nourrir cette flamme avant qu’elle ne disparaisse, sinon j’allais le regretter toute ma vie.

Grâce au support de ma conjointe, nous avons décidé de venir nous installer à Gatineau, car sans elle, je n’aurais pas pu faire ce changement. C’était bien beau tout cela, déménager, découvrir la région, l’inscription au cours, mais imaginez-vous un gars de l’âge de Cro-Magnon qui débarque dans un atelier de peintre de l’époque de la renaissance... voilà mon niveau de stress... voulez-vous savoir le plus fou dans tout ça? J’exaltais d’aller à chacun de mes cours, car je nourrissais ma passion et je me sentais à ma place.

La proximité des professeurs, leur attention, leur expertise, leur amour pour cette discipline, ce sont tous des éléments qui ont contribué à mon attachement au programme. De plus, être entouré de confrères de classe animés par la même passion m’a gardé motivé tout au long des sessions et même au-delà du pro- gramme, car plusieurs amitiés se sont créées.

Au-delà des tonnes de connaissances acquises, personnellement, ce cours m’a redonné confiance en moi. Je n’ai peut-être pas encore une parution à grande échelle, cependant j’ai un diplôme universitaire et une carrière dans le domaine du multimédia. Également, je me suis marié et je suis devenu papa. Wow! Tout ça à la suite de m’avoir écouté et d’avoir suivi ma passion... Maintenant sachant que je ne suis pas trop vieux, je peux m’aventurer à réaliser quelques-unes de mes idées afin d’alimenter m’a petite flamme.






lundi 9 septembre 2019

Témoignage/Jean-Sébastien Bérubé (2004)

Jean-Sébastien Bérubé est notamment l'auteur de Comment je ne suis pas devenu moine aux éditions Futuropolis (Prix BD des collégiens) et de la série Radisson aux éditions Glénat (Prix Réal-Filion).




En 2001, à 22 ans, j'étudiais en arts plastiques au cégep de Rimouski depuis trois ans, mais je n'aimais pas ça. J'échouais la majorité de mes cours et j'étais un étudiant rebelle, qui contestait tout et qui se faisait régulièrement expulser des cours pour insubordination.

Je voulais faire de la bande dessinée depuis l'âge de sept ans, mais on méprisait cette forme d'art, qui, selon certains, n'en est pas une. Toujours est-il que je suis allé voir l'orienteuse du cégep et je lui ai demandée s'il existait un programme de bande dessinée quelque part. Elle m'a alors parlé de l'ÉMI à L'Université du Québec en Outaouais. Il n'en fallait pas plus pour que j'abandonne le cégep et que j'envoie une demande d'admission en tant que candidat adulte. Lorsque j'ai été accepté, mon père croyait que je mentais ou que l'université avait fait une erreur. J'ai dû me disputer avec lui pour le convaincre de me laisser partir à Gatineau.

Une fois arrivé à La Mecque des études en BD, j'avais peur d'être moins bon et productif que les autres élèves. Je croyais que tous les étudiants étaient les futurs meilleurs auteurs de BD du Canada et qu'ils étaient tous des virtuoses du dessin. C'est pourquoi, dans le but d'être rassuré et de ne pas passer pour un imposteur, je trimballais avec moi mon recueil de bandes dessinées de 250 pages réalisé au cours des cinq années précédentes.

Après la première session, comme je trouvais qu'il n'y avait pas assez de cours de BD, j'ai pensé abandonner le programme, mais Edmond Baudoin, professeur de l'époque, m'a convaincu de rester en me disant que ça allait être mieux pendant les sessions suivantes. Il ne m'a pas menti. Parallèlement aux cours, il y avait les différents fanzines ou revues dans lesquels on pouvait publier. Le scribe, Plan B, etc., ce qui m'enthousiasmait et me donnait une raison supplémentaire pour rester. L'école des fanzines était comme l'école de la vie. On apprenait beaucoup sur le tas et c'était très formateur.
D'un point de vue académique, je crois que le cours qui m'a le plus aidé est sans aucun doute celui de scénarisation de Mario Beaulac, qui m'a appris comment structurer mon travail, avoir de la cohérence, mettre de l'ordre dans mes idées et raconter une histoire du début à la fin.

Mon père était surpris, car, du jour au lendemain, j'étais devenu un premier de classe alors que j'avais passé les 15 années précédentes comme bon dernier. 

Lors de ma dernière année à l'université, en 2004, j'ai fait la rencontre d'un professeur, Jean-Louis Tripp, qui allait être déterminante pour la suite de ma carrière. Lui et Régis Loisel m'ont proposé de déménager à Montréal pour apprendre à faire de la bande dessinée avec eux. La suite appartient à l'histoire.

Ce serait injuste de ne pas mentionner les autres professeurs qui ont contribué à mon développement professionnel, tels que Sylvain Lemay, Ginette Bernier, Jacques Samson, Réal Godbout, Paul Roux, Sébastien Trahan et Rosaura Guzman.