La création de l’École multidisciplinaire de l’image

Les arts sont présents à l’UQO (anciennement l’UQAH) depuis la fin des années 1970, mais c’est en 1993 qu’a été créé le baccalauréat en arts et design auquel s’est greffé la bande dessinée en 1999.

Durant les années 1990, les professeurs du secteur des arts visuels n’étaient pas assez nombreux pour former un département. Ils étaient donc rattachés au département des sciences de l’éducation tout comme les professeurs en lettres. Des pourparlers ont eu lieu en 1999 et 2000 pour former un département en arts et lettres, mais cela ne s’est pas concrétisé, essentiellement parce qu’il était impossible de rassembler les deux secteurs dans un même pavillon à cause des ateliers.

Les professeurs en lettres ont donc fondé le département d’études langagières en 2002. Les sept professeurs en arts ont alors décidé, à leur tour, de voler de leurs propres ailes et ont travaillé à l’élaboration de ce qui allait devenir l’École multidisciplinaire de l’image (ÉMI).

L’ÉMI a ouvert ses portes à l’été 2003. Elle rassemblait des professeurs en arts visuels (Ginette Daigneault et Réal Calder), en design graphique (Louise Mercier, Ana-Françine Béland et Eric Langlois), en enseignement des arts (Ginette Bernier) et en bande dessinée (Sylvain Lemay). Mario Beaulac, Jean-François Lacombe, Nada Guzin-Lukic et Valérie Yobé ont rejoint le corps professoral dans les années qui ont suivi.

Quelques travaux au bâtiment du pavillon Lucien-Brault ont permis la création du local synthèse, C0101, connu depuis sous le nom du Bunker.

Dans les premières années qui ont suivi sa création, l’ÉMi a diversifié sa programmation en offrant ses programmes sous la forme de majeures et de mineures. Par la suite, se sont rajoutés des programmes en muséologie, en histoire de l’art et une maîtrise en muséologie et pratiques des arts ainsi qu’un doctorat sur mesure.

L’ÉMI compte aujourd’hui 11 postes de professeurs et fête son quinzième anniversaire cette année.

Les directeurs et directrices de l’ÉMI

2003-2006      Ginette Daigneault

2006-2008      Sylvain Lemay

2008-2009      Eric Langlois

2009-2011      Sylvain Lemay

2011-2013      Nada Guzin-Lukic

2013-2016      Sylvain Lemay

Depuis 2016    Valérie Yobé

Intérims

Automne 2012           Sylvain Lemay

Été 2016                     Jean-François Lacombe

La prochaine grande étape de l'ÉMI sera, sans nul doute, le déménagement dans un nouveau pavillon. Un dossier à suivre.

Bonne fête à l'ÉMI et bonne continuation !

Une partie de l'équipe professorale en 2005.  Eric Langlois, Sylvain Lemay, Mario Beaulac, Réal Calder et Jean-François Lacombe.

Alain Massé (chargé de cours), Louise Mercier, Ginette Daigneault, Sylvain Lemay, Eric Langlois, Mario Beaulac, Réal Calder, Jean-François Lacombe et Odette Rochefort (responsable des ateliers numériques).

Le pavillon Lucien-Brault.

A1007, le premier local synthèse en 2002.

Le Bunker.

Le Bunker.

Une partie de l'équipe professorale après 2010. Première rangée : Valérie Yobé, Ginette Daigneault, Sylvain Lemay. Rangée du centre : Louise Mercier et Eric Langlois. Rangée du haut : Jean-François Lacombe et Réal Calder.

Photos en vrac

Cette semaine, nous commençons la publication de photos en lien avec le programme en bd.

20 photos de groupe au fil des années.

Ces photos nous ont été gracieusement envoyées par les anciens étudiants et anciennes étudiantes.

Elles s'échelonnent de 2002 à 2018.

Bons souvenirs à tous ceux qui sont passés par chez nous.

Témoignage/Éric Péladeau (2017)

Cette semaine, nous inaugurons la section «Témoignages» de notre blogue avec Éric Péladeau (2017).

Éric a un parcours particulier puisque c’est un auteur établi qui a décidé de retourner aux études.

Mais même avec sa vaste expérience, son séjour chez nous fut des plus stimulants. Il n’est jamais trop tard pour entreprendre des études.

Même si j’ai obtenu mon diplôme universitaire du BAC en BD en 2017, mes liens avec le BAC remontent à plus de 10 ans. Je ne me souviens plus exactement de l’année, mais c’était la première fois que j’allais au Rendez-vous de la BD de Gatineau. Ça se passait aux Promenades et j’y ai rencontré un finissant du BAC qui était là pour vendre son projet synthèse. C’était Yan Mongrain. Ce premier contact demeure flou, mais je me souviens avoir alors pris conscience de l’existence d’un tel BAC. J’étais sur le marché du travail depuis quelque temps à titre de pigiste avec mon bagage en graphisme (Cité Collégiale) et en animation (Collège Algonquin). Je n’étais pas allé à l’université parce que je n’y avais pas trouvé de champs qui m’interpellaient. J’étais un peu déçu de ne pas avoir su l’existence du programme en BD. En 2008, j’assiste au lancement du collectif Projet Outaouais, une œuvre publiée par le Studio coopératif Premières Lignes, une coop fondée par un regroupement de finissants du BAC en bande dessinée. Durant cet événement, je fais plein de belles rencontres (Christian Quesnel, Pierre Savard, André St-Georges, Caroline Fréchette, parmi d’autres). On m’invite à me joindre à la coop, ce que j’accepte pour me permettre de faire partie d’un groupe de professionnels (et me sortir de mon ermitage de travailleur autonome). En moins d’un an, je deviens directeur de la collection jeunesse, puis en 2010, Président de la coop. Sans avoir fait l’école, je me retrouve à la barre d’un organisme fondé par une bande de finissants du programme en BD. Depuis, j’ai fait des visites annuelles à l’école pour rencontrer les aspirants bédéistes, jusqu’à même faire partie du jury pour l’évaluation des projets synthèse au printemps 2014.

C’est à ce moment-là que je décide que je veux aller chercher mon diplôme universitaire et pourquoi pas avec la bande dessinée. Certes, avec mon bagage, ce fut particulier. Je crois que je suis le premier bédéiste/auteur à fréquenter l’école après que ma carrière soit très bien entamée.

Après avoir publié une douzaine de livres (dont 4 Bds), collaboré à plus de 200 autres publications (dont la revue Safarir pendant 4 ans), dirigé une maison d’édition spécialisée en bande dessinée pendant deux ans et même servi de coordinateur de programmation pour le Rendez-vous BD, je décide de faire le BAC.

Ce n’est pas le parcours habituel, certes. Il y en a qui diront que c’est une perte de temps, d’argent pour moi. Que je suis là pour me vanter. Que je n’en avais pas besoin. Peu importe ce que les gens peuvent dire. Pour moi, ce fut une expérience plus qu’enrichissante.

Le personnel enseignant m’a incité à repousser mes limites, j’ai adoré côtoyer une nouvelle génération d’artistes et les connaissances acquises m’ont permis d’explorer d’autres facettes de ma créativité et de porter un regard nouveau sur un genre littéraire que je consomme depuis toujours.

 Éric Péladeau

Bibliographie

Album BD en tant qu’écrivain et illustrateur

(7) PÉLADEAU, Éric, Regard trouble, Lévis, Éditions Espoir en canne, À paraître en 2019

(6) PÉLADEAU, Éric, Regard trouble, Gatineau, à compte d’auteur, 2017

(5) PÉLADEAU, Éric et al., Phylactère, Gatineau, Éditions ÉMI, 2017

(4) PÉLADEAU, Éric, Liz et Dio - Tome 1, Blainville, Boomerang Éditeur, 2013

(3) PÉLADEAU, Éric, Le chat et la mouche, Gatineau, Le studio coopératif Premières Lignes, 2010

(2) PÉLADEAU, Éric, Mon père, l’ébéniste, Gatineau, Le studio coopératif Premières Lignes, 2009

(1) PÉLADEAU, Éric, L’âge de l’innocence - Tome 1 : C’est pas moi!, Ville-Marie, Les Éditions Z’Ailées, 2009

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Album BD en tant qu’illustrateur seulement

​(5) COLLECTIF, Un moment d’impatience, Québec, Éditions des Impatients, 2014

(4) LABRIE, Pierre et DESCHENEAUX, Nadine, Les 4 Super Tome 4 : À la plage!, Blainville, Andara Éditeur Inc., 2013

(3) LABRIE, Pierre et DESCHENEAUX, Nadine, Les 4 Super Tome 3 : Château fort!, Blainville, Andara Éditeur Inc., 2013

(2) LABRIE, Pierre et DESCHENEAUX, Nadine, Les 4 Super Tome 2 : Ce n’est pas du gâteau, Blainville, Andara Éditeur Inc., 2012

(1) LABRIE, Pierre et DESCHENEAUX, Nadine, Les 4 Super Tome 1 : Mauvais Joueur, Blainville, Andara Éditeur Inc., 2012

BD publiées dans les périodiques suivants

Curium, ​Quad 9, Mon Mag à Moi, Minimag, Délire, Safarir, Le Samedi, Histoires à boire debout et Planches