20ans !

Blogue créé pour célébrer l’arrivée de notre vingtième cohorte en septembre 2018 et qui va nous amener aux célébrations du vingtième anniversaire en septembre 2019.

vendredi 7 septembre 2018

Les débuts du programme



20 ans ! C’est en septembre 1999 que l’Uqo (alors l’Uqah) accueillait les étudiants de la première cohorte en bande dessinée. Pierre, Jérôme, Hugues, Cédric, Ronan, Victor, Mathieu, Marie-Chantal, Nicholas, David et Anicia-Sylvie. Aujourd’hui, en septembre 2018, nous accueillons notre vingtième cohorte. Nous ne connaissons pas encore vos noms, mais cela va venir. Nous sommes très fiers d’avoir gardé contact avec la majorité des étudiants et étudiantes qui sont passés entre les murs du Bunker.  Et nous sommes surtout très fiers de voir la quantité d’albums, de publications et de projets qui ont été réalisés par nos diplômés et diplômées durant les deux dernières décennies.

En attendant les retrouvailles en septembre 2019, voici un blogue qui va revenir sur l’histoire du programme durant cette vingtième année d’existence.

Et pour commencer, un mot sur les débuts du programme. Nous laissons la parole à Ginette Daigneault, professeure en arts visuels de 1993 à 2015 qui a piloté le dossier de création du programme.



Vingt ans déjà, j’ai l’impression que c’était hier. J’avais visité une exposition de Paul Roux à Gatineau. Devant le processus de réalisation d’une bande dessinée, du crayonnage à l’album final, je me suis dit que j’avais peut-être trouvé la solution à un problème que je rencontrais comme professeure de dessin à l’UQO. Chaque année, dans les cours de dessin, je devais dire aux étudiants qu’ils ne pouvaient pas faire de la bande dessinée dans mon cours et qu’ils devaient d’abord terminer leur formation en arts visuels. Mon fils me répétait régulièrement que je pouvais changer la donne, que je devais créer un programme de formation universitaire en bande dessinée. Mais le véritable problème étant que je n’y connaissais absolument rien en bande dessinée. Mais avec des partenaires qualifiés, c’était possible de monter une formation universitaire en bande dessinée et j’adore monter des programmes, c’est aussi excitant que la création en atelier.

D’entrée de jeu, mes collègues professeurs en arts et la direction de l’UQO ont manifesté un grand intérêt pour le projet. Dans un deuxième temps, j’ai formé une équipe de spécialistes du domaine de la bande dessinée et de la formation universitaire, pour vérifier l’intérêt que pourrait susciter cette nouvelle formation et établir une liste des compétences essentielles que les futurs étudiants devraient développer. Cette équipe était composée de Philippe Sohet, professeur en communication à l’UQAM, Jacques Samson, théoricien et expert en bande dessinée québécoise, Paul Roux, auteur en bande dessinée, Christian Quesnel très jeune auteur en bande dessinée à l’époque, Louise Mercier, professeure en design graphique à l’UQO, Réal Calder, professeur en arts visuels également à l’UQO et Georges Farid, professeur au Département des Sciences de l’Éducation. Les experts se sont montrés très enthousiastes face au développement du programme. Nous avons convenu que ce programme devait former des auteurs complets qui maitrisent tous les aspects de la création de la bande dessinée, de la première idée à la publication de leur travail. Tout s’est déroulé très rapidement. Le développement du programme a été amorcé à l’automne 1996 et le programme a débuté à l’automne 1999.

Je suis particulièrement fière de cette réalisation. En offrant cette formation, l’Université du Québec en Outaouais a reconnu la bande dessinée comme une forme d’art majeur. J’ai créé la première mouture, par la suite, l’usage a permis de la mettre à l’épreuve et les professeurs Sylvain Lemay et Mario Beaulac l’ont corrigée, améliorée et en ont fait une formation digne des meilleures écoles de bande dessinée. D’ailleurs, depuis quelques années, l’Outaouais est en train de devenir un lieu de convergence important pour la bande dessinée québécoise et internationale.

Longue vie à ce programme, longue vie à la bande dessinée québécoise,

Ginette Daigneault



1999. Cette année-là, Sylvain Lemay enseigne les premiers cours en bande dessinée et Louisa Nicol, le cours d’anatomie et perspectives. Le programme est officiellement lancé à Montréal lors de l’évènement ZINA (Zone internationale du neuvième art) à Ex-Centris le 9 du 9, 1999. En novembre, l’université reçoit Edmond Baudoin en collaboration avec le Club de bande dessinée de l’Outaouais que fondent Sylvain Lemay, José Babonnaud et Gilbert Balsamo à l’été 1999.  Edmond reviendra en tant que professeur-invité l’année suivante. Sylvain Lemay commence à travailler sur la première mouture du Rendez-vous de la bande dessinée de Gatineau sur l’invitation de Steeve Fournier et Paul Roux. Nous sommes présents au Salon du livre de Montréal pour faire la promotion du programme et, à la fin de l’année sortira le premier numéro du Scribe que nous irons présenter au festival de la bd francophone de Québec.

Mais surtout, ce dont nous sommes le plus fier, l’UQAH décerne à l’automne 1999 lors de sa collation des grades, un doctorat honoris causa à Albert Chartier.

Voilà, c’était parti. Et ça ne s’est pas arrêté là.


Discours d'ouverture, Zina, septembre 1999.



Odette lors du discours d'ouverture.


Les professeures Ginette Bernier et Ginette Daigneault. Avec Odette et Marie-Hélène Giguère.



La «fourchette». Publicité pour les 4 programmes en arts : arts visuels, design graphique, enseignement des arts et bande dessinée.



Yves Lacroix et Jacques Samson étaient présent à l'inauguration du programme.



Salon du livre de Montréal. Novembre 1999.



L'affiche réalisée par Siris pour annoncer le doctorat honoris causa remis à Albert Chartier. Novembre 1999.



Albert Chartier recevant son doctorat des mains du recteur Francis Whyte.

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