20ans !

Blogue créé pour célébrer l’arrivée de notre vingtième cohorte en septembre 2018 et qui va nous amener aux célébrations du vingtième anniversaire en septembre 2019.

lundi 9 septembre 2019

Témoignage/Jean-Sébastien Bérubé (2004)

Jean-Sébastien Bérubé est notamment l'auteur de Comment je ne suis pas devenu moine aux éditions Futuropolis (Prix BD des collégiens) et de la série Radisson aux éditions Glénat (Prix Réal-Filion).




En 2001, à 22 ans, j'étudiais en arts plastiques au cégep de Rimouski depuis trois ans, mais je n'aimais pas ça. J'échouais la majorité de mes cours et j'étais un étudiant rebelle, qui contestait tout et qui se faisait régulièrement expulser des cours pour insubordination.

Je voulais faire de la bande dessinée depuis l'âge de sept ans, mais on méprisait cette forme d'art, qui, selon certains, n'en est pas une. Toujours est-il que je suis allé voir l'orienteuse du cégep et je lui ai demandée s'il existait un programme de bande dessinée quelque part. Elle m'a alors parlé de l'ÉMI à L'Université du Québec en Outaouais. Il n'en fallait pas plus pour que j'abandonne le cégep et que j'envoie une demande d'admission en tant que candidat adulte. Lorsque j'ai été accepté, mon père croyait que je mentais ou que l'université avait fait une erreur. J'ai dû me disputer avec lui pour le convaincre de me laisser partir à Gatineau.

Une fois arrivé à La Mecque des études en BD, j'avais peur d'être moins bon et productif que les autres élèves. Je croyais que tous les étudiants étaient les futurs meilleurs auteurs de BD du Canada et qu'ils étaient tous des virtuoses du dessin. C'est pourquoi, dans le but d'être rassuré et de ne pas passer pour un imposteur, je trimballais avec moi mon recueil de bandes dessinées de 250 pages réalisé au cours des cinq années précédentes.

Après la première session, comme je trouvais qu'il n'y avait pas assez de cours de BD, j'ai pensé abandonner le programme, mais Edmond Baudoin, professeur de l'époque, m'a convaincu de rester en me disant que ça allait être mieux pendant les sessions suivantes. Il ne m'a pas menti. Parallèlement aux cours, il y avait les différents fanzines ou revues dans lesquels on pouvait publier. Le scribe, Plan B, etc., ce qui m'enthousiasmait et me donnait une raison supplémentaire pour rester. L'école des fanzines était comme l'école de la vie. On apprenait beaucoup sur le tas et c'était très formateur.
D'un point de vue académique, je crois que le cours qui m'a le plus aidé est sans aucun doute celui de scénarisation de Mario Beaulac, qui m'a appris comment structurer mon travail, avoir de la cohérence, mettre de l'ordre dans mes idées et raconter une histoire du début à la fin.

Mon père était surpris, car, du jour au lendemain, j'étais devenu un premier de classe alors que j'avais passé les 15 années précédentes comme bon dernier. 

Lors de ma dernière année à l'université, en 2004, j'ai fait la rencontre d'un professeur, Jean-Louis Tripp, qui allait être déterminante pour la suite de ma carrière. Lui et Régis Loisel m'ont proposé de déménager à Montréal pour apprendre à faire de la bande dessinée avec eux. La suite appartient à l'histoire.

Ce serait injuste de ne pas mentionner les autres professeurs qui ont contribué à mon développement professionnel, tels que Sylvain Lemay, Ginette Bernier, Jacques Samson, Réal Godbout, Paul Roux, Sébastien Trahan et Rosaura Guzman.







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